Les Jeux de la Francophonie sont une fête à la fois sportive et culturelle. Si les épreuves d’athlétisme sont souvent les plus regardées et ont tendance à éclipser les autres, d’autres projets méritent qu’on s’y attarde. C’est le cas notamment des activités de développement que sont la création numérique et la création écologique. Les deux épreuves ont vu le jour lors de la 7ème édition de 2013 à Nice.
Cette année, à Abidjan, le numérique sera encore présent, mais la création écologique a été remplacée par la création pour le développement durable, le principe restant toutefois le même. En quoi consistent exactement ces concours ? Quels sont les critères qui sont pris en compte pour l’attribution des médailles ? Faisons le point sur ces épreuves plutôt surprenantes.
Guide de l’épreuve de création numérique
La création numérique a été mise au programme de la VIème édition dans le but de donner une image jeune et dynamique aux Jeux. Le cahier des charges étaient relativement fourni. Les participants devaient être au nombre de 3 au maximum et avoir entre 18 et 25 ans. Chaque équipe devait présenter une œuvre répondant à une thématique imposée. À Nice, cette dernière était : « Droits de l’homme, paix et démocratie ».
Chaque équipe était organisée autour d’un créateur qui présentait le travail. L’œuvre devait prendre la forme d’une performance réalisée selon la technique du « Vidéo-Jockey ». Elle n’était donc pas figée. Les images étaient arrangées en direct et devaient correspondre à une bande sonore qui était jouée en live, avec des musiciens ou un DJ. Ce n’était donc pas un simple film que l’on présentait au public.
Si la technologie utilisée pour la création avait un impact, c’était le contenu et la manière avec lequel il se rapportait à la thématique qui était prépondérante. Il y avait plusieurs critères pris en compte par le jury pour l’attribution des prix, notamment :
- Le graphisme
- L’animation
- Respect des consignes et de la thématique
- Qualtié de la bande sonore
- Mise en scène et performance
Lors des Jeux de Nice, le gagnant du concours était les Libanais de Eye See Experience. Voici la performance qui leur a permis de remporter la médaille d’or :
Création écologique, le fonctionnement
Le principe était assez similaire à celui de la création numérique. Les participants étaient trois au maximum et pouvaient être accompagnés d’un expert, celui-ci comptant comme un membre de l’équipe à part entière. À Nice, la thématique à respecter était : « Création et innovation pour le développement durable ».
Le groupe avait 15 minutes pour présenter son projet, qui devait nécessairement être une innovation ou une invention ayant été créée dans les 24 mois précédant les Jeux de la Francophonie. Le groupe devait en outre être propriétaire de son projet. Pour en attester, il fallait présenter un brevet. À la différence de la création numérique, le projet présenté lors des phases finales devait être absolument identique à celui présenté lors des présélections et des sélections.
Le jury est composé de 5 membres, tous spécialistes du développement durable et de l’écologie. Les notions de praticité et d’utilité du projet étaient au centre des attentions du jury. Ce dernier jugeait aussi le potentiel de distribution du produit, ainsi que les stratégies de développement autour de sa distribution. Les critères de notation étaient les suivants :
- Rapport du produit avec le thème
- Niveau d’innovation
- Prestation orale
- Potentiel de rentabilité
En 2013, les lauréats du concours étaient un groupe d’ingénieurs ivoiriens, le RIABD, qui avait mis au point une technique qui permettait d’utiliser les restes de cacao pour en faire de l’engrais.