Après la Côte d’Ivoire, la prochaine édition des Jeux de la Francophonie se déroulera au Canada. La IXème édition aura lieu du 23 juillet au 1er août 2021, dans les villes de Moncton et de Dieppe.
Les deux villes du Nouveau-Brunswick ont été choisies lors du 97ème Conseil Permanent de la Francophonie à Paris. Les deux autres sites concurrents étaient la Guadeloupe et le Québec.
Même si l’organisation est loin d’avoir officiellement commencé, faisons une rapide présentation de Moncton, de Dieppe et de la province du Nouveau-Brunswick.
Nouveau-Brunswick, province francophone
Le Nouveau-Brunswick fait partie des provinces de l’Atlantique en compagnie de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Edouard. Cette province a une superficie équivalente à celle des Pays-Bas et de la Belgique réunis. Elle est située au sud du Québec et à l’Est de l’état américain du Maine.
Avant de s’appeler de la sorte, le Nouveau-Brunswick était connu sous le nom de l’Acadie. La province a été fondée par Samuel de Champlain et Perre Dugua de Mons en 1604. À la suite du traité d’Utrecht en 1713, l’Acadie est cédée aux Britanniques. Une partie population francophone est alors déportée dans les 13 colonies d’Amérique du Nord. Il faudra attendre la fin des années 1990 pour que cessent définitivement les frictions linguistiques entre les 2 communautés.
Si la population est à 60 % anglophone, le Nouveau-Brunswick est la seule province du pays à être officiellement bilingue. Les francophones vivent en majorité dans l’Est et le Nord.
Au même titre que le Québec et le Canada, le Nouveau-Brunswick fait partie des gouvernements membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie, à la différence de l’Ontario par exemple, qui n’est qu’un état observateur.
Gros plan sur Moncton et Dieppe
Moncton est la plus grosse ville du Nouveau-Brunswick. Dieppe fait partie de l’agglomération du Grand Moncton. Elle est située en périphérie de la ville. L’aire urbaine de Moncton compte un peu plus de 140.000 habitants, c’est-à-dire la population intra-muros de la ville du Mans.
Les évènements culturels des Jeux de la Francophonie auront sans doute lieu au Centre des arts et de la Culture de Dieppe. Le CACD a une salle de 224 sièges, qui est idéale pour les spectacles ou les conférences. On y trouve aussi une salle d’exposition, de création et une galerie dédiée aux expositions itinérantes.
Au niveau des installations sportives, difficile de dire à ce jour ce qui sera construit. Moncton dispose néanmoins d’un stade d’athlétisme de 10.000 places qui a été construit pour les championnats du monde juniors en 2010. Avec quelques aménagements, la capacité peut atteindre près de 21.000 places. Le stade peut aussi accueillir les compétitions de football. Des matchs de la Coupe du Monde de football féminin de 2015 y ont notamment été organisés.
La ville dispose aussi de l’Aréna Jean-Louis-Levesque (1.650 places), que l’on trouve sur le campus de l’Université de Moncton. Elle sert essentiellement pour les rencontres de hockey sur glace, mais peut être convertie pour accueillir des sports en salle.
Enfin, le Colisée est la plus grosse salle de la ville. C’est une Aréna de 7.000 places dédiée à la pratique des sports sur glace. Elle pourrait très bien être utilisée pour les épreuves de basket, mais il est encore trop tôt pour se prononcer.
Transmission de témoin à Abidjan
Une délégation canadienne était présente à Abidjan lors des Jeux pour observer le travail accompli par les Ivoiriens, notamment au niveau de l’organisation et de l’anticipation des retombées de l’évènement.
Durant la cérémonie de clôture, une passation symbolique de drapeau avait été organisée entre Robert Beugré Mambé, ministre chargé de la Francophonie auprès du président Alassane Ouattara et Francine Landry, ministre du Développement économique et ministre de la Francophonie de la province du Nouveau-Brunswick.
Voici un extrait de la passation de drapeau :
Des initiatives lancées pour les Jeux 2021
Pour préparer au mieux les Jeux de la Francophonie, de nombreuses initiatives ont déjà vu le jour dans les villes de Moncton et de Dieppe. Par exemple, l’Université de Moncton a décidé d’offrir une bourse d’études aux étudiants francophones intéressés par le baccalauréat GLST (Gestion, Loisir, Sport et Tourisme) et par une expérience au cœur de l’organisation des Jeux.
Les lauréats de la bourse paieront les mêmes droits de scolarité que les étudiants canadiens et feront leur stage de fin d’études après de l’équipe chargée d’organiser les Jeux de la Francophonie. À la suite de ce stage, ils auront la possibilité d’être employés dans l’équipe qui officiera durant la tenue de l’événement.
Le but de cette bourse d’études est de permettre à des étudiants internationaux de participer à la promotion du sport et du tourisme dans leurs pays respectifs.